J'ai vu ce film un peu en avance sur la France parce que j'habite à Montréal. Attiré par la belle note sur Senscritique, je me suis dit : j'ai confiance en la petite commu, je fonce.


Qu'est-ce qui se passe les amis ? Expliquez-moi pourquoi ?


Alors oui les plans sont superbes, alors oui la réalisation est bonne, mais le scenar !


"- Oui mais Flo, le scenar c'est pas si important, un film c'est un tout tu vois-hun" (à lire avec un accent parisien).


JE VEUX BIEN MAIS LE FILM A EU LE PRIX DU SCÉNARIO A CANNES ! ON A LE DROIT DE S'ATTENDRE A UN BON SCENARIO !


Excusez-moi je ne voulais pas crier, je vais me calmer. C'est juste que j'ai l'impression de m'être fait volé avec des promesses, sauf que cette fois c'est par un film, pas un homme politique.


Bon alors, The substance (La substance au Québec), ca commence comme un film qui veut te montrer des culs à t'en dégouter, façon Spring Breakers. Ma curiosité avait déjà été piqué, maintenant le film avait mon attention.

On comprend très vite les enjeux : le vieillissement du corps chez la gente féminine, la société patriarcale et son objectification de la femme, le star system et la TV qui considère leur artistes comme des produits.

Avec ça, nous avons une prémisse on ne peut plus claire : une substance permet de se créer un double, plus beau, plus jeune, qu'on peut habiter une semaine sur deux.


Ok, les bases sont posés, allons-y, surprend-moi film ! Allez ! Suprend-moi ! Film ! Surprend-moi ! ... Film ?


Encéphalogramme plat, pas de surprise, no twist, ninguna sorpresa, tout est prévisible par le spectateur. Partout où on s'imagine que le scenario va aller, il y va. Il en fait même moins qu'anticipé. Je me suis pris à rêver qu'on en sache plus sur la compagnie mystère qui propose cette substance, non, jamais on en saura plus. Je me suis pris à rêver que des personnages secondaires aient un importance, non, jamais non plus. Je me suis pris à rêver qu'on m'avait prank et que je m'étais trompé de salle, non plus.


Alors là vous vous dites, pas de surprise c'est pas grave, tant que le message est fort ! Le message ? Quel message ? Pas compris le message, expliquez-moi, soit c'est un message vu et revu dans les films qui parlent de ce thème, soit je suis passé complétement à côté.


"- Oui mais Flo, c'est du body-horror-hun, c'est sur ça que joue le film-hun, c'est un peu décalé tu vois."

Oui, je vois, j'aime le décalé, mais là il est fait avec aucun audace. Parfois une scène un peu WTF fait apparition, je me redresse sur mon siège, ça commence à me plaire, et puis on applique le traditionnel "tout ceci n'était qu'un rêve". Pourquoi faire des proposition osées et ne pas les assumer ? J'ai l'impression qu'on veut faire du Quentin Dupieux réaliste.


Pour résumer, ce film c'est comme si "La mouche" de Cronenberg avait couché avec n'importe film de Dupieux, que "Barbie" s'était incrusté à la fête et que les trois avaient eu un enfant beau mais débile et ennuyant.


Je suis donc sortit de là fumant, énervé, trahit, mais que voulez-vous, c'est ça le cinéma. Si on veut découvrir des pépites en croyant aller voir des bouses, il faut aussi découvrir des bouses en croyant aller voir des pépites.


Florent_Carter
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le 15 oct. 2024

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