Elle en pire
Elisabeth Sparkle (Demi Moore) ne fait plus rêver. Son corps se fissure un peu plus chaque jour sur Hollywood Boulevard. Une étoile sur le Walk of Fame qui ressemble désormais aux scènes fanées d'un...
Par
le 10 oct. 2024
152 j'aime
8
Culte du corps, dictature de la jeunesse et vampirisation. Jusqu’à l’extrême, la fable horrifique explose tous les diktats de la beauté.
Après avoir laissé décanter ma première impression : une déception liée à l’épilogue du film trop gore et à son trop plein de références cinématographiques, je trouve plutôt intéressante la démarche de Fargeat. Elle a dit dans un interview « Pour moi, le film n'est pas tant sur ce que Hollywood fait au corps des femmes, mais plutôt ce que la société en général fait aux femmes » Je comprends sa démarche qui est de dénoncer par l’absurde, la question de l’âge critique pour les actrices, le diktat des normes de la beauté et de la jeunesse à travers un corps parfait et perfectible, sans cesse soumis au regard des hommes. C’est sous la forme d’un récit fantastique qui vire du thriller à l’horrifique qu’elle amène sa réflexion. Ainsi dans l’outrance graphique se succèdent diverses mutilations corporelles terrifiantes où l’on retrouve les références du body Horror de Cronenberg (la Mouche, eXitenZ et d’autres images du film qui évoquent même Shining de Kubrick) Demi Moore livre une partition incroyable. Actrice au sommet dans les années 90, elle fut, comme son personnage, mise de côté à l’approche de la quarantaine et critiquée dans la presse. Dans le film , elle n’hésite pas à mettre en jeu son apparence face à son « alter ego », version plus jeune et sexy incarnée par Margaret Qualley . Une version « améliorée » de soi, telle que le promet la fameuse Substance qu’elle s’injecte.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films d'horreur français
Créée
le 26 oct. 2024
Critique lue 60 fois
D'autres avis sur The Substance
Elisabeth Sparkle (Demi Moore) ne fait plus rêver. Son corps se fissure un peu plus chaque jour sur Hollywood Boulevard. Une étoile sur le Walk of Fame qui ressemble désormais aux scènes fanées d'un...
Par
le 10 oct. 2024
152 j'aime
8
Idée maline que d’avoir sélectionné The Substance en compétition à Cannes : on ne pouvait rêver plus bel écrin pour ce film, écrit et réalisé pour l’impact qui aura sur les spectateurs, et la manière...
le 6 nov. 2024
83 j'aime
6
The Substance vient tristement confirmer qu'entre Coralie Fargeat et le masqué, ce ne sera jamais une grande histoire d'amour.Car il a retrouvé dans son nouveau film toutes les tares affectant son...
le 8 nov. 2024
60 j'aime
14
Du même critique
Devenir père est un chemin balisé par l’amour et la transmission. Entre liens du sang et liens du cœur, une ballade pudique et douce-amère. La paternité est à la fois éternelle et changeante. La...
Par
le 19 août 2024
5 j'aime
Une réussite en tous points : casting, mise en scène, narration avec son montage alterné, une dramaturgie des émotions et des actions. Et le roman est très simplifié sans être trahi car l’imaginaire...
Par
le 11 juil. 2024
5 j'aime
Un thriller psychologique noir et dépouillé. Avec Costello, Delon restera à jamais la figure moderne du samouraï et l’incarnation de sa solitude.
Par
le 19 août 2024
4 j'aime