Elle en pire
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le 10 oct. 2024
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La Mouche, The Thing, Shining, Le portrait de Dorian Gray, voici les références qui me viennent immédiatement à l'esprit après avoir vu "The Substance" ! Si David Cronenberg était une femme... mais où était justement la Substantifique Moelle ? Il manquait encore quelque chose pour le rendre transcendant. Le film est très abouti visuellement comme un clip de mode, avec des références parfois forcées à de grands classiques, "Shining" pour la photographie et des plans iconiques directement empruntés à Kubrick, "La Mouche" façon Dorian Gray pour le scénario, celle d'une expérience qui a mal tourné, et la mise en abîme du personnage, et enfin "The Thing" pour ses maquillages horrifiques, un final en gloubi boulga où la réalisatrice semble perdre totalement le contrôle.
Demi Moore qu'on pensait Demi-morte depuis Ghost signe un retour loin d'être en Demi-teinte ! Et Dennis Quaid m'a agréablement surpris, la plastique de son visage est bien exploitée, son sourire m'évoque celui du Joker de Jack Nicholson (un autre clin d’œil à Shining ?) mais sans aucun maquillage cette fois ! Alors oui, tous ces rappels, toutes ces références au cinéma de genre, font que "The Substance" y perd son identité propre, comme un appel du pied constant aux cinéphiles avertis. Alors que la première heure et demi était plutôt bien construite et l'intrigue passionnante, on assiste à un deuxième film sur la fin une sorte de Freak Show surprise ! En tous cas, si l'objectif était de choquer, l'audace graphique de Coralie Fargeat aura réussi à marquer les esprits et y installer durablement un sentiment de dégoût, on ne pourrait plus jamais marcher sur le Hollywood Boulevard de la même manière...
Créée
le 12 nov. 2024
Modifiée
le 13 nov. 2024
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