Un film qui part un peu dans tous les sens, avec une introduction franchement brouillonne et désagréable, avec un style found footage assez vomitif. Mais à partir du deuxième chapitre, j'ai commencé à prendre du plaisir, avec le personnage de Lawrence, qui est vraiment rigolo et intéressant dans sa psyché et ses opinions. Il est joué par Simon Rex, que j'avais déjà vu dans "Red Rocket", où il était déjà très fort. C'est une partie du film qui prend un peu plus son temps, et ça fait du bien comparé au précédent chapitre.
Mais le film va continuer ce qu'il sait faire de mieux, c'est-à-dire faire n'importe quoi, et être expéditif. Le film semble effectivement vouloir nous dire quelque chose, notamment des États-Unis, mais on ne va pas se mentir, globalement ça parle beaucoup pour rien dire, et le côté je-m'en-foutiste et absurde du traitement fait qu'on ne peut pas réellement considérer son propos. Il y a bien certains passages plus pertinents que d'autres, mais ça ne tient jamais vraiment sur la longueur. Le film tentant quelques virées mystiques, avec une ambiance visuelle et sonore travaillés, voire carrément expérimentales par moment, et ça marche, parfois.
Mais bref, dans ce film, j'y vois surtout un brouhaha, un cri, une révolte, mais qui ne parait n'avoir rien à dire, ou en tout cas rien à montrer. Il me fait penser un peu à "Beau is Afraid" dans cette manière de "montrer la société", mais dans un côté plus réaliste et moins exagéré, il est pourtant paradoxalement plus difficile à regarder et moins accessible.
21 mars 2024 - VOSTFR (Cinéma)