The Terrorizers
7.1
The Terrorizers

Film de Edward Yang (1986)

Un film Taïwanais, qui se deroule dans les annees 80. Dans Une société industrialisée et capitaliste ou s'affronte traditions et modernité. L' intrigue se deroule dans la banlieue de Tapei. Plusieurs personnages s'entrecroisent et leurs destins se mêlent malgré eux. Un fils a papa passionné de photographie, une femme au foyer depressive, une jeune fille rebelle qui se prostitue, un mari ambitieux aveuglé par son egoisme....


L'histoire et loin d'etre simple. Nous sommes menes de fil en aiguille d un personnage a un autre, une vie en croise une autre, et parfois leurs destin se melange pour une nuit, ou pour plus longtemps. Le scenario montre des peronnages sombres, malheureux, qui symbolise la décadence d'une société malade. Malade d'argent, de pouvoir, d'ambitions ou d'amour. Aucun n a d' echappatoire : culpabilite et trahison, prostitution, armee, suicide, meurtres...la boite de pandore ombre cette ville d'apparence calme.
En effet le contraste est extrême entre la violence des histoires et la mise en scene douce, tamisé, symétrique. Quelle étrangeté de contempler a la fois autant de beauté et autant de tristesse. Les couleurs sont harmonieuses, les peronnages toujours calmes ne montrant que peu d'émotion . Et derriere cette apparente douceur bouillonne la cruaute. Est ce egalement une representation de ces sociétés asiatiques si complexe? Le seul moment d extreme tension se deroule a la fin et n' est finalement qu une sorte de realite alternative.
IL N Y a ni dialogue ni musique, mais cela ne nuit pas au film. Cela maintient une certaine tension tout au long du film. Les bruits de la villes aussi. Et nous entrons et sortons de cet univers sous le son strident des coups de feux. La tradition n a pas sa place dans ce film. Point de temples, de prières, ni de décors evoquant un attachement a des pratiques bouddhistes. Le film pourrai se passer dans n importe quelle ville du monde en ce sens.


On ressort de ce film tendu et nerveux, d avoir a la fois pu contempler des images a l esthétisme saisissant presque apaisant, mais evoquant une tristesse et une cruauté inouïe. C' est la tout l'art de ce film.

RoideTrêfle
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le 30 sept. 2018

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RoideTrêfle

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