Carpenter à son meilleur !
Remake culte du début des années 80, The Thing est certainement l’œuvre la plus connue que John Carpenter ait pu réaliser. Réalisé a posteriori de New York 1997, Carpenter opte une nouvelle fois pour Kurt Russel qui deviendra son acteur fétiche tout au long de sa carrière.
The Thing ne doit clairement pas rougir face à sa réputation, elle n’est surcotée en rien, l’œuvre que Carpenter crée ici marquera les années à venir par son mélange iconique de science-fiction et d’horreur dans un univers emplie de tension. Adapté d’une œuvre des années 50, le film va se permettre quelques changements au point de vue du scénario pour le rendre bien plus moderne et intéressant.
L’intrigue se déroule en Norvège ou une équipe de scientifique Américaine découvre un camp de recherche Norvégien qui avait débusqué une soucoupe volante avec à son bord « une chose » congelée depuis des centaines de milliers d’années. Tombant 3 ans après le « Alien » de Ridley Scott, l’atmosphère est la même, la mise en scène se livre dans un huis clos horrifique, l’atout principal est sa force à crée une tension palpable jusqu’à la note finale. Le stress omniprésent dans tous les personnages pour savoir qui est vraiment lui-même ou un être métamorphosé par la chose est brillant de fraicheur.
Kurt Russell signe ici en tant qu’acteur principal son meilleur rôle (même si la plupart le préférerons en tant que Snake) son talent à se montrer en leader Bad Ass lui fera sa réputation amplement méritée. Il est accompagné par deux visages encore peu connus à savoir David Clennon et Keith Davis ainsi que des acteurs qui n’arriveront malheureusement pas à percer dans le 7éme art. La complicité et la méfiance de l’équipe est donnée principalement grâce aux talents des comédiens.
La mise en scènes que crée « le maitre de l’horreur » a immergé ses personnages dans le froid glacial de la Norvége est splendide par ses plans dynamiques et son rythme lent à crée la tension constante qu’on pourrait comparer à un slayer (certainement ce qui lui donnera l’inspiration pour réaliser Halloween quelques années plus tard). Le contraste entre la lumière et la nuit est impressionnant par ses lieux, mais ce qui fait là l’intérêt principal de l’œuvre est bien sur la création de ses horribles créatures à partir des membres de l’équipe. Le maquillage effectué par Rob Bottin, grand nom du cinéma (à qui l’on doit son travail sur Mission Impossible, Legend ou encore Robocop) est incroyable de par sa création d’élément atroce, hideux et sanglant. A une époque où les effets spéciaux numérique n’existaient pas encore véritablement le travail des FX artisanaux était de mise, sa création de corps de la chose sont affreux et réalistes (bien évidemment dans le bon sens du terme).
Pour effectuer la création d’une bande sonore digne de la qualité du reste, Carpenter a fait appel à la légende du western, Ennio Morricone. Choix assez étrange, vu que le monsieur est bien plus habitué à la filmographie de Sergio Leone qu’aux films de science fictions et encore plus de type horreur. Mais le pari osé fut une réussite (normal me direz-vous, on parle quand même de l’un des plus grands compositeurs de tous les temps). Bon nombres d’effets sonores glauques et thèmes récurrent viennent accompagner chaque scènes car bien entendu ce qui crée la peur chez le spectateur ce n’est pas véritablement l’image mais le son qui en découle.
En conclusion, Carpenteur et Russell signent leurs meilleurs performances grâce à un film brillant de qualité par l’instauration d’une peur omniprésente crée par une image et une ost de qualité le tout sur une performance d’acteurs impeccable, j’ai eu beau chercher je n’ai trouvé aucun défaut à critiquer, le seul reproche que l’on pourrait lui faire est son rythme lent qui peut gêner mais ceci n’est que subjectivité.