Dans l'Angleterre du XXI ème siècle, Katherine, jeune fille au calme apparent, a été mariée contre son gré à un lord plus âgé qu'elle. Vivant comme une prisonnière dans leur grande demeure, elle sort très peu, ne voit presque pas son mari et a pour seul contact avec l’extérieur les employés de maison. Dans cette froideur enveloppante Katherine ne tarde pas à être attirée par Sebastian, un palefrenier qui travaille pour la famille. Ils se lancent alors dans une liaison passionnée et secrète qui commence à s'ébruiter auprès de tous...
"The young lady" n'est pas le film à l'eau de rose qu'il semble être. C'est avant tout un film sur la soumission, la transgression, la violence des règles sociétales de l'époque et sur la folie des hommes. Lent, marqué par la répétition des comportements quasi mécaniques des uns et des autres, ce film est une sorte de pièce de théâtre où le classique rejoint le tragique.
Magistralement interprété par des acteurs habités, mention spéciale à Florence Pugh glaçante de conviction dans le rôle de Katherine, ce film est une pépite à la beauté visuelle irréprochable. Aux couleurs glacées de la prison dorée que représente le château, en passant par la splendeur sauvage des paysages anglais, tout est maîtrisé dans ce film.
Huit clos étouffant,"The young lady" se révèle être une sorte de Hitchcock shakespearien où la violence du monde se révèle dans la beauté de Katherine.