Threads
7.6
Threads

Téléfilm de Mick Jackson (1984)

Diffusé à la télévision britannique en 1984, année ô combien Orwelienne, Threads n'es pas du tout ce qu'on peut appeler un téléfilm joyeux.
C'est peut-être visionnaire sur l'état d'un monde après une catastrophe nucléaire, qui voit les Etats-Unis et l'U.R.S.S. s'envoyer des missiles nucléaires. L'histoire est vue depuis la ville de Sheffield, gravement touchée par la récession économique anglaise de l’époque, et en particulier un jeune couple qui décide de vivre ensemble après que la femme soit devenue enceinte. C'est peu après que les mégatonnes des bombes pleuvent sur l'Angleterre, et donc sur Sheffield, qui va être ravagée, ramenant la civilisation à un état moyenâgeux, avec le retour des maladies, et une société prônant l'anarchie pour un peu d'eau ou un bout de pain...


J'avoue que sans l'avis de certaines personnes que je suis et une sortie blu-ray remarquée fin 2018, je n'aurais jamais connu ce choc, que je comparerais à Requiem pour un massacre dans la description d'une horreur de plus en plus profonde, et qui sans doute se déroulerait de cette façon si l'apocalypse arrivait.
Autant le dire ; c'est parfois très dur, avec aucun espoir à l'horizon, où le ciel est constamment gris-noir, à l'instar des scènes à Sheffield avant la catastrophe, et certains plans sont vraiment à déconseiller aux âmes sensibles. C'est même incroyable qu'un tel programme télé ait été diffusé sur la BBC en 1984, car l'impact sur les spectateurs fut considérable, et on veut bien le croire.


Le budget est vraiment serré mais le réalisateur, Mick Jackson (réalisateur de Bodyguard et Volcano !) pallie les manques par une approche anti-spectaculaire, avec des textes défilant à l'écran, comme sur un téléscripteur, qui fait état de la situation actuelle, en victimes, en conséquences des attaques nucléaires, des maladies, et l'utilisation de stock-shots. Tout cela crée une ambiance par moments suffocante, qui fait la marque des plus grands.


J'espère vraiment que ce téléfilm, rien de péjoratif dans mes dires, sera vu par le plus grand nombre car plus de 30 ans plus tard, il reste encore très actuel.

Boubakar
8
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le 3 avr. 2019

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Boubakar

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