Millenium Actress est sûrement le meilleur Satoshi Kon dans son style du floutage visuel entre réalité et fiction, mais celui-ci est mon préféré. C'est celui que j'ai pris le plus de plaisir à regarder, principalement grâce à ses personnages vraiment très attachants et son fond profondément humain. Ses thèmes me parlent beaucoup. Je suis aussi toujours partiel aux films qui consistent en un long enchaînement effréné de péripéties diverses et variées.
Techniquement, en jetant un coup d'œil à sa page Wikipedia, j'ai appris que Kon reprenait son thème fétiche dans celui-ci aussi, même s'il le fait d'une manière assez différente que pour ses trois autres longs-métrages. En effet, plutôt que ce soit l'ambiguïté sur la réalité de ce qui nous est montré, ici, c'est au travers de la succession de coïncidences et de miracles que le fantastique vient s'insinuer. Mais aussi dans la ville à moitié vivante qui est censée être un personnage à part entière. Je dois dire que je suis totalement passé à côté de cette partie du film avec mon premier visionnage, je n'ai pas remarqué l'anthropomorphisme des décors. Quelque chose à garder en tête pour un second visionnage.
Ce film maintient une certaine bizarrerie malgré tout, on pourra noter par exemple le gag récurrent des camions qui viennent s'exploser dans le décor ou le bébé qui lâche une réplique de nulle part.
Au niveau musique, ce n'est pas Suzumu Hirasawa à la compo, n'empêche que la bande son est très bien quand même. Keiichi Suzuki réussit à garder la tête haute malgré cette comparaison difficile à endosser.
Verdict : 8.5 – Très bon (et franchement, je me tâte avec Excellent)