Enfin, j'ai vu un film de Godard. Après en avoir tant entendu parler, il fallait bien que je me lance dans le visionnage.
Tout va bien, où la chronique d'un couple inséré dans un épisode de la vie d'une grosse boucherie-charcuterie.
Godard filme l'instabilité : celle du couple interprété par Yves Montand et Jane Fonda et celle de l'ouvrier, qui se retrouve pour la première fois en train de dominer son patron. Et après, que faire ? Laisser tomber et accepter, se révolter ? Une des dernières scènes du film apporte peut être un semblant de réponse... En 1972, 4 ans après mai 68 (auquel il est fait souvent référence dans le film), dans un supermarché, une scène à priori banale : un mauvais vendeur déclame les vertus de son produit. Sauf qu'ici, le produit est le programme du parti communiste. Un jeune homme prend la parole, se fait rembarrer par le vendeur, une femme prend la défense du garçon puis les autres autour d'eux. La scène se termine par le joyeux pillage du magasin par ses clients... On y trouvera les symboles que l'on veut.
Au bout du compte, je ne sais pas. Les mouvements de caméra, les dialogues contribuent à donner l'impression d'un film artificiel mais en même temps, assez universel. J'ai bien aimé mais j'ai l'impression de pas être assez éclairée pour tout saisir. Pour moi, oui, c'est plutôt hermétique.