Heureusement, je connaissais déjà Alain Jessua avant de visionner "Traitement de choc", du coup je vois un peu mieux où le réalisateur veut en venir avec cette œuvre dérangée...
Sinon, à froid et au premier degré, c'est quand même pas très bon, voire assez mauvais.
Ma note médiane récompense surtout la singularité du projet, et plus généralement le cinéma marginal de Jessua dans le paysage français traditionnel.
Pourtant, les rôles principaux sont tenus par deux véritables stars de l'époque, Alain Delon et Annie Girardot, lesquels sont d'ailleurs amenés à se baigner complètement à poil (avis aux a-mateurs). L'histoire se déroule au sein d'un mystérieux centre de thalassothérapie, qui apparaît assez vite inquiétant, à l'image de son étrange directeur.
Il faut dire qu'entre le spoil du titre et surtout celui de l'affiche, le spectateur en est réduit à attendre patiemment que les masques tombent, d'autant plus que le récit se révèle très linéaire (aucune fausse piste à se mettre sous la dent).
D'autre part, le discours et les effets de mise en scène manquent nettement de subtilité, mais encore une fois on salue la démarche, surtout que le film a la bonne idée d'être très bref (1H20).
Sans parvenir à égaler "Paradis pour tous", qui demeure le meilleur film d'Alain Jessua parmi ceux que j'ai vu, "Traitement de choc" partage avec celui-ci un certain nombre de thématiques, telles que l'aliénation de l'individu par la collectivité.