Un thriller sur-explicatif aux rebondissements aussi invraisemblables que superficiels.

30 000 spectateurs, 300 policiers et 1 tueur. Cooper, un père de famille (et accessoirement, tueur en série), se retrouve pris au piège lorsqu’il décide de se rendre à un concert avec sa fille…

C’est décidément la déconvenue chez la “Shyamalan Family”, 2 mois après le décevant premier film de sa fille Ishana (Les Guetteurs - 2024), c’est au tour du père (Knock at the Cabin - 2023) de se fourvoyer dans un thriller sur-explicatif (nous prendrait-il pour des cons au point de vouloir nous prémâcher l’intrigue à ce point ?). Ce huis clos lors d’un concert pour midinettes, à aucun moment il ne nous sera donné l’occasion d’y croire, tous les rebondissements paraissent tellement superficiels.

Côté interprétation, le film met en vedette celui que l’on n’attendait pas, à savoir Josh Hartnett (tombé en désuétude après avoir connu le succès entre les années 90 et 2000) et qui peine à convaincre dans son rôle de père de famille / serial killer. A part froncer les sourcils et faire les gros yeux, il tente tant bien que mal de jouer un double-rôle façon Dr Jekyll & Mr Hyde mais c’est peine perdu.

Du côté de l’intrigue, le réalisateur en fait des caisses pour pas grand chose, avec un nombre incalculable de rebondissements invraisemblables aussi ridicules les uns que les autres (quand on croit que c’est enfin fini, il y en a encore), sans parler des innombrables raccourcis narratifs ridicules. C’est d’autant plus regrettable car l’idée de départ (un huis-clos lors d’un concert, avec ce tueur pris au piège) était une idée très intéressante sur le papier, nous faisant irrémédiablement penser à Un tueur dans la foule (1976), sauf que le procédé est très mal appliqué et que les situations se suivent et se ressemblent toutes. Si bien qu’à la fin, on a cette désagréable impression d’avoir loupé le thriller tant attendu pour finalement assister à une opération marketing visant à mettre en lumière l’autre fille de M. Night Shyamalan, à savoir Saleka (qui interprète "Lady Raven" et qui est réellement une chanteuse de R&B), puisque les ¾ du film se déroulent dans la salle de concert et qu’elle y est de tous les plans).

Trap (2024) n’est qu’un énième pétard mouillé dans la filmographie de celui qui n’est plus que l’ombre de lui-même (ce réalisateur de génie du début des années 2000).

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