Irritation game
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Les lumières s’éteignent et la foule en délire hurle déjà alors que l’objet de sa venue, la chanteuse Lady Raven (Saleka Shyamalan), n’a pas foulé les planches où un show à l’américaine décapant s’apprête à débuter. Adolescentes en délire se pressent dans la fosse, dégainant leur téléphone à la recherche d’une captation de leur idole pour se vanter sur Tik Tok. Tous ces écrans sont autant d’objets où nos regards se perdent, début d’une promesse où tous les possibles se dévoilent. Si Rick Santoro avait connu cette technologie, nul doute que Snake eyes (Brian de Palma, 1998) aurait duré moins longtemps. Dans cette euphorie collective, les Abbott trouvent/cherchent leur place. Riley (Ariel Donoghue), fan de la chanteuse, y a déjà sa place et lance des regards complices à de nouvelles copines. Cooper (Josh Hartnett), son père qui l’accompagne pour l’occasion, observe le tout avec la bienveillance du papa modèle qu’il est. Que ne ferait-on pour sa fille chérie ? D’autant qu’il est fort pour cacher les apparences : ce n’est pas Spencer, le jeune homme kidnappé quelques jours plus tôt qu’il observe via l’écran de son téléphone dans l’espoir de rentrer pour enfin pouvoir le torturer et le découper en morceaux qui dira le contraire. Dans le visage de Josh Hartnett, régulièrement en gros plan face caméra, ce n’est pas tant l’inquiétude que l’impatience que nous lisons : ce piège sur mesure tendu pour lui dans cette salle de concert n’est qu’un contretemps qui l’éloigne du plaisir de dépecer sa proie.
Lire le reste de la critique ici : https://onsefaituncine.com/critique-trap-tel-est-pris-qui-croyait-prendre/
Créée
le 19 août 2024
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