Je ne saurais vous expliquer concrètement pourquoi je n'étais pas allée voir ce film au cinéma. Bien heureusement, grâce à Netflix, j'ai pu le découvrir en toute simplicité depuis mon salon.
Sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2015, Trois souvenirs de ma jeunesse marque la sixième collaboration entre le metteur en scène et son acteur fétiche, Mathieu Amalric.
Au premier abord, j'ai trouvé la mise-en-scène très étrange et puis assez rapidement, j'ai fini par entrer dans l'histoire. D'abord parce que les acteurs ont été très bien dirigés, puis par l'habileté du scénario, découpé en chapitres, les dialogues très bien écrits et les chansons choisies.
Il y a un côté roman / pièce de théâtre parfois qui, peut-être, pourra déranger quelques personnes. Pour ma part, c'est justement ce qui m'a plu. Beaucoup de détails et d'idées farfelues parsèment notamment le film, lui apportant un certain charme.
Le troisième chapitre est le plus long et de loin, le plus captivant, puisqu'il s'intéresse à la première histoire d'amour du personnage principal. Pour interpréter le couple d'adolescents : Quentin Dolmaire et Lou Roy-Lecollinet dont il s'agit du premier long-métrage de cinéma.
Comment vous dire que je suis tombée totalement amoureuse de Quentin Dolmaire? Lui qui, déjà, m'avait intriguée par son jeu dans Synonymes de Nadav Lapid, film faisant partie de mon top 10 films de 2019. Là aussi, je pense qu'il y aura des adeptes ou non, étant donné la particularité de sa voix, de son phrasé.
Trois souvenirs de ma jeunesse est, comme son titre l'indique, une oeuvre qui nous plonge dans le passé. Toutefois, cela ne signifie pas forcément nostalgie et malheurs. Ce film est, inversement, une véritable bouffée d'air frais tant par sa narration que par son casting de jeunes talents.
Une jolie oeuvre à voir et à revoir à différents moments de sa vie!
Anecdote :
Pour mieux aider ses deux novices à incarner leur personnage, le réalisateur a notamment demandé à Quentin Dolmaire de regarder Baisers volés de François Truffaut (1968). Il en a fait de même avec Lou Roy-Lecollinet à qui il a conseillé de visionner Tess de Roman Polanski (1979). Arnaud Desplechin a également montré à toute son équipe technique et artistique, plusieurs extraits de Breaking the Waves de Lars von Trier (1996) afin de leur faire savoir dans quelle direction il souhaitait amener le film.