Quel pied, mais quel pied de revoir aujourd'hui « True Lies » qui, en 25 ans, n'a absolument pas vieilli, voire s'est bonifié. Peut-être le surnoté-je un peu, et encore, pas certain. Ce film, c'est l'essence du cinéma d'action des 90's, l'époque où James Cameron régnait en maître sur le divertissement quatre étoiles, loin du businessman obnubilé par l'aspect financier qu'il est devenu. Sa maîtrise est juste dingue : très loin du déluge numérique omniprésent aujourd'hui, on retrouve une esthétique ultra-efficace, portée par des effets spéciaux impressionnants pour ce qui était un budget phénoménal à l'époque.
Bon, il y a toute cette partie avec Bill Paxton qui tire le récit vers la comédie en l'éloignant de ses standards, mais cela l'amène aussi vers quelque chose d'inattendu, voire assez savoureux. Et la dernière partie est remarquablement rythmée par un impressionnant sens du montage et des scènes d'action toutes plus dingues les unes que les autres, donnant vraiment tout son sens à l'expression « spectaculaire ». Arnold Schwarzenegger fait le job, même si, en grandissant, on se rend nettement plus compte de ses limites d'acteur.
Mais il y a aussi une excellente actrice doublée d'une femme sublime : je parle évidemment de Jamie Lee Curtis, dont la fameuse scène de strip-tease est devenue un véritable moment-culte pour tout homme hétérosexuel ayant eu la chance d'y assister. On en oublierait presque qu'il s'agit d'un remake d'un film de Claude Zidi (et oui, il y a des choses vraiment incroyables qui arrivent) qu'il faudrait vraiment que je voie un jour : « La Totale ». Gageons toutefois qu'il ne pourra nullement atteindre la maestria atteinte ici par un Cameron au sommet de son art : « True Lies », c'est de la bombe.