Des années que ce film me faisait de l'oeil et enfin, j'ai sauté le pas. Pendant le confinement, c'est dans la filmographie d'Andrew Garfield que je me suis lancé et c'est ainsi que ma route a croisé une nouvelle fois celle de Tu ne tueras point.
L'histoire est vraie, celle de Desmond Doss, fils d'un ancien soldat de la Première Guerre Mondiale. A travers cette figure paternelle, Desmond veut lui aussi s'engager, malgré son dévouement à Dieu. Il devient ainsi le premier objecteur de conscience : il ira à la guerre oui, mais sans arme à la main. Sa volonté n'est pas d'ôter la vie, mais de soigner les blessés. Et ce n'est pas sans embûches, sans dures négociations et humiliations, qu'il parvient à rejoindre le poste d'auxiliaire sanitaire. Son unité est envoyé dans le Pacifique, à la bataille d'Okinawa sur la colline Hacksaw Ridge (titre original).
Mel Gibson signe ici son grand retour derrière la caméra, pour nous narrer l'incroyable vie de Desmond Doss. Son histoire est passée inaperçue pendant longtemps, et Mel Gibson lui redonne ses lettres de noblesse, et la lumière des projecteurs d'Hollywood et des Oscars. Parce que, qu'on se le dise, la prestation d'Andrew Garfield est à mes yeux sa meilleure à ce jour. Il crève l'écran et aurait mérité le titre de meilleur acteur.
Ici, le film de guerre n'est pas exploité sous sa forme de blockbuster américain, mais sous sa forme la plus humaine, et certes sa forte empreinte spirituelle. C'est selon moi ce qui en fait l'un des meilleurs films sur la Seconde Guerre Mondiale.