C’est le plus dur, le plus glauque de la série, et la photo et les couleurs, différentes des autres films, y contribuent amplement. Le film peut être vu comme un plaidoyer contre la peine de mort mettant en parallèle l’assassinat vraiment horrible et odieux (le réalisateur insiste particulièrement sur la difficulté physique d’ôter la vie) et l’exécution du coupable tout aussi terrible. Les deux scènes sont d’ailleurs tout aussi éprouvantes. Cependant, on ne peut réduire le film à ce plaidoyer, sans quoi, il ne serait qu’un mauvais film, ou un film moyen. Comme d’habitude, Kieslowski nous livre un film d’une grande complexité qui transforme ce plaidoyer en œuvre mystérieuse, ambiguë et passionnante.