Revenir d’entre les morts, facile… Revenir avec un bon scénar, compliqué
On l’avait laissé flottant dans un fleuve comme un bouchon de Ricard, on le retrouve barbu, cabossé, mais en pleine forme pour une nouvelle mission. Parce que se poser, adopter un chien et faire du tricot, c’est pas trop le délire de Tyler Rake. Alors il repart distribuer des mandales et des bastos, histoire de se rappeler pourquoi il est sur Terre : exploser des tronches avec style. Le problème, c’est que cette fois, on a collé à notre mercenaire un scénario aussi fade qu’un plat végane : une famille à sauver, un méchant aussi marquant qu’un second rôle dans Les Feux de l’amour, et basta.
20 minutes de génie, 1h40 de déjà-vu
Si t’es venu pour l’histoire, t’as raté ta vie. Mais si t’es là pour voir Chris Hemsworth enchaîner les fusillades et les courses-poursuites comme un Terminator dopé aux amphètes, alors tu vas kiffer… du moins, pendant 20 minutes. Parce que le plan-séquence d’ouverture, c’est une boucherie totale : prison en feu, baston sous morphine, caméra en mode GTA, ça envoie du très, très lourd. C’est du grand art. Sauf qu’une fois ce carnage terminé, le film tente de maintenir l’adrénaline, et là, c’est le drame. La suite ressemble à une rediff’ du premier volet, mais avec un goût de réchauffé.
Tyler Rake, le Jean-Claude Dusse du mercenariat
Notre héros a le charisme d’un bûcheron viking sous acide, mais niveau construction de personnage, c’est Zelda sans la quête principale. Il traverse le film avec la même gueule de mec qui vient de perdre son RIB, enchaîne les bastons, prend des rafales, se relève, recommence… Et ? Ben rien. On tente de lui donner un peu d’épaisseur émotionnelle, mais franchement, c’est comme mettre une perruque à un chauve : ça sert à rien.
Un méchant aussi mémorable qu’un ministre du logement
Dans un film d’action, t’as deux options pour ton antagoniste : soit tu fais un psychopathe charismatique façon Joker, soit un monstre absolu comme Dark Vador. Ici, on a… un Géorgien énervé avec une coupe de cheveux douteuse. Le mec pourrait être serveur dans un kebab que personne ne le calculerait. À aucun moment, il impose une menace réelle, et c’est bien là le problème. Si le méchant est une chips molle, le héros devient un rouleau compresseur sans résistance. Résultat : on se fout un peu du duel final.
Ça manque de burnes et de montée en puissance
Un bon film d’action, c’est comme un bon coup : ça monte en tension, ça frappe fort, et ça finit en apothéose. Ici, on commence avec l’orgasme et on termine avec des câlins. Mauvais calcul. Le climax arrive trop tôt, et après, on rame pour retrouver le même niveau d’excitation. Les scènes d’action qui suivent font le taf, mais elles ont l’air molles en comparaison du carnage d’ouverture. C’est comme si après avoir bu une bouteille de Jack d’un trait, on te servait un Perrier citron.
Conclusion : Tyler, prends ta retraite mec
Tyler Rake 2, c’est un burger avec un steak de malade mais des frites surgelées. L’intro est magistrale, ça tabasse comme rarement, mais après ça ronronne. Hemsworth fait le taf, mais il traîne un scénario en mode auto-pilote et un méchant qui ferait pas peur à un scout. Ça se regarde, ça défoule, mais si tu cherches une montée en puissance bien gérée, mate un John Wick à la place. Là, c’est juste un gros pétard mouillé après un départ en trombe.
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