Waouh !
J'ai découvert Mandico très récemment avec les Garçons sauvages que j'avais trouvé formidable et là avec Ultra Pulpe je pense que je viens de commencer une intense histoire d'amour avec lui. Ce court...
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le 17 déc. 2018
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J'ai revu Ultra pulpe et je suis beaucoup plus enthousiaste qu'a la première vision. J'ai aussi essayé de donner du sens à chaque vision/rêve/fantasme/film de Joy d'Amato. Je vois la séquence avec le monstre jet de gerbe dont s'extrait Vimala Pons comme l'obsession/crainte de vieillir de Joy d'Amato qui se projette dans cette créature monstrueuse et difforme (on reconnait ses cheveux). Je vois le personnage de Vimala Pons, Ulli, que l'on retrouve dans la séquence suivante comme un double jeune de la cinéaste qui raconte sa découverte et son trouble lors de sa vision à 10 ans du cinéma nécrophile, cannibale et pornographique de Joe d'Amato dont Elina Lowensom égraine les titres pendant que Vimala monologue. Vision essentielle dans sa vocation de cinéaste et influence majeure de son oeuvre hantée par la nécrophilie. Cette séquence mêlerai le fantasme du futur film d'Elina et un flashback autobiographique. A moins que Ulli et Joy D'amato soient distinctes, que Joy D'amato/Elina Lowensom est uniquement le double de Joe D'amato et qu'Ulli est la première muse du cinéaste marquée par les films de cette dernière, Ulli serait alors le double d’Apocalypse, la muse actuelle de la cinéaste.
La scène sur Mars en plus d'illustrer les obsessions de la cinéaste et la violence son univers pourrait avoir une teinte autobiographique et refléter l'emprise d'une mère autoritaire sur Joy enfant ou alors sa propre emprise sur ses actrices et en particulier sa muse qu'elle ne veut pas laisser lui échapper.
La dernière séquence avec Nathalie Richard synthétise la dimension horrifique, déviante (l'obsession pour la nécrophilie toujours), référencée (Cocteau, KOnstantin : est ce Constantin Cavafy le poète grec ?, Joe D'amato et ceux qui ne sont pas explicitement nommés mais dans l'influence est évidente comme Genet) mais surtout terriblement poétique.
Toutes ses séquences ayant pour but de séduire et de conserver son amour/muse, Apocalypse, qui veut partir, et la fuit déjà à travers le jeu vidéo. L'art serait la seule manière de la retenir. Elina semble les dénigrer, ces petits films fantasmés, dans un premier temps, prétextes à retenir sa muse et déclare s'en foutre du cinéma mais en réalité elle est esclave de son art, du cinéma dont on trouve une allégorie (plus qu'une métaphore) à travers ce grande singe aux yeux phosphorescents qui lui demande de s'agenouiller et de se dénuder. Le cinéma est un dieu qui impose sa volonté et oblige les artistes à exprimer inlassablement leurs visions (le singe s'appelle d'ailleurs Gisou : Jésus).Le dos d'Elina/Joy est d'ailleurs marqué au fer rouge : elle est condamnée à faire des film comme aux travaux forcés.
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le 17 juin 2018
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