Avec ce film, la belle série de films venus du Maghreb (entamée avec Papicha) se termine sur une note souriante. La réalisatrice a en effet choisi de faire de son film, portrait d'une Tunisie post printemps arabe, tiraillée entre envie de modernité, de démocratisation, et persistance des vieux schémas (corruption, machisme...) une comédie. Et ça marche : le film est une galerie de portraits, souvent très drôles, mais pas que : la gravité pointe parfois. En ce sens , le film se rapproche en effet pas mal de certaines comédies italiennes, qui mêlaient gravité sur le fond, et un ton tendant parfois vers la farce. Et l'idée de faire d'une psychanalyste, de retour au pays après un long séjour en France (elle était partie enfant) le pivot de l'histoire fonctionne vraiment bien.
Interprétation épatante.