Malade, John sait que ses jours sont comptés. Seul pour élever Michael, son fils âgé de 4 ans, il tente de lui trouver une nouvelle famille.
Père courage en phase terminale, mère ayant abandonné le foyer, garçonnet qui n’est pas censé comprendre, moyens financiers limités et Irlande du Nord, de quoi entasser les clichés misérabilistes. Le film s’ouvre pourtant sur des images ensoleillées donnant aux briques rouges de la ville une couleur éclatante. Les gens passent paisiblement ou se retrouvent au café en bonne compagnie. Le bonheur des choses simples.
Laveur de carreaux, John cherche à y voir plus clair. Derrière la vitre, un chat, Spiderman, un appartement confortable, des pierres tombales. Chaque bougie supplémentaire sur un gâteau ne prolonge malheureusement pas l’existence. Aidé par une assistante sociale dévouée, il quête le foyer adoptif qui prendra soin au mieux du futur orphelin. Mais comment choisir ?
S’inscrivant dans la tradition du cinéma social britannique, le film évite le piège « loachien », préférant la retenue, la sobriété et la bienveillance générale. Son couple d’acteurs porte avec sérénité cette histoire basée sur des faits réels. On a rarement vu à l’écran un enfant aussi sage et mutique. Plus mélancolique que bouleversant, il finit par émouvoir quand on réalise que les souvenirs d’une vie ne tiendront que dans une boîte.
(6.5/10)
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