Le petit bleu de la côte ouest
C'est du Melville à n'en pas douter, des impers, des flics, des voyous, des boîtes de nuit, des hold-up. Au premier abord, on peut pas dire qu'il y a tromperie sur la marchandise.
Mais en fait si, car c'est du Melville fatigué (il meurt un an après le film), rien ne marche.
Delon ? Ouille, le miracle du Samouraï ne s'est pas reproduit (faut pas rêver non plus).
Deneuve ? Comme d'hab, nulle et insipide (là, même en rêve, on y croyait pas).
Heureusement que les huitièmes rôles font le job (même si Gizmo les confond tous). Un regret pour André Pousse qui gicle au bout de dix minutes de film, en disant trois mots en tout et pour tout.
Mais bizarrement le film dégage un côté poétique, peut-être les tons bleus de la péloche et le Paris matinal des années 70.
Ou alors ma tendresse pour Melville, qui m'enlève toute objectivité.
Ou le fait que j'ai attendu plus de quinze ans avant de voir ce film et que je me refuse à enterrer un rêve de jeunesse.
Ou que je culpabilise d'avoir convaincu cinq personnes d'aller voir ce film au cinoche.
PS : Waouh le train électrique en guise d'effets spéciaux ! Fallait oser, moi je dis panache !