La ville de Yanji est le carrefour de trois personnages qui, à travers leur rencontre en plein hiver, vont leur permettre de dégeler des sentiments qu'ils gardaient tapis au fond d'eux : Li Haofeng, dépressif suicidaire, forcé par sa mère à faire des études dans la finance et se sentant en retrait par rapport aux autres ; Nana, guide touristique, anciennement promise à une carrière prometteuse en tant que patineuse avant sa blessure et Han Xiao, cuisinier n'étant jamais sorti de Yanji et ayant arrêté les études tôt. Le titre en anglais est en ce sens plus significatif que celui français
Portrait qui par projection me semble assez juste sur les différents avenirs promit à la jeunesse chinoise, le film ébloui par sa photographie : labyrinthe glacé où les individus ne se trouvent pas ; trio marchant dans un couloir muré de lumières multicolores ou encore un instant d'affection où les corps sont séparés par un rideau de douche, autant de moments beaux et poétiques ponctués par des moments de vie de groupe attendrissant. Ces aspects-là peuvent même paraître un peu trop excessifs par moment, mais bon, à ce niveau-là, c'est plus une question de sensibilité
Juste dommage que le film se finisse aussi brutalement, on aurait dit une dissertation qui se termine à la deuxième partie. Le film aurait vraiment mérité au moins 30 minutes de plus pour approfondir ses personnages