Deuxième film de Costa-Gavras après le réussi « Compartiment tueurs », « Un homme de trop » n'est pas encore dans la veine politique qui fera sa gloire quelques années plus tard. Cela écrit, on s'en rapproche un peu à travers quelques questions pertinentes sur la complexe relation que peuvent avoir certains membres de la Résistance, parfois opposés dans leurs méthodes, voire leur approche du combat. Pour le reste, doté d'un solide budget notamment grâce à Harry « James Bond » Saltzman à la production, il y a du suspense, une certaine tension, les personnages parvenant relativement à exister (certains nettement plus que d'autres, quand même) malgré leur nombre important.
Certaines scènes sont assez fortes et la dimension spectaculaire parfois vraiment présente, le montage habile et le rythme soutenu permettant à la fois un vrai divertissement de qualité sans omettre un minimum de réflexion sur les imprévus pouvant bousculer un groupe soudé, certains comédiens, en particulier Bruno Cremer, Michel Piccoli et Claude Brasseur faisant ici belle impression. Un échec immérité, auquel s'enchaînera, heureusement, de grands succès pour le cinéaste franco-grec.
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Créée
le 13 août 2018
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