Il s'agissait de l'avant-dernier long-métrage qu'il me restait à voir dans la filmo de Claude Sautet (je cherche désormais avec impatience "Un cœur en hiver"), un réalisateur que j'apprécie particulièrement. Et une nouvelle fois, "Un mauvais fils" s'avère un très beau film.
La relation filiale entre Patrick Dewaere et Yves Robert apparaît d'une justesse incroyable, on est touché au cœur par leur souffrance et leur incapacité à communiquer, handicapés tous deux par leur éducation assez fruste, reflet de la condition ouvrière dans cette France de la première moitié du XXème siècle.
Comme souvent chez Sautet, l'intrigue est minimaliste, on assiste surtout à une tranche de vie ; les comédiens sont bien dirigés, y compris les seconds rôles (Jacques Dufilho, Claire Maurier), tandis que la mise en scène se révèle plutôt sobre mais toujours efficace.
Le principal bémol à mes yeux concerne la représentation de la toxicomanie, assez peu crédible, à l'instar du choix de Brigitte Fossey dans le rôle de l'ex-camée, que l'on n'imagine pas une seconde avec une seringue dans le bras...