Un film sans prétention et touchant, rappelant que le cinéma pouvait raconter des histoires originales et sans super-héros. Un p'tit truc en plus lorgne (consciemment ?) vers les œuvres du duo Toledano / Nakache qui fait la pluie et le beau temps en France pour les fameux feel good movies : monde idyllique sans réelle difficulté majeure (malgré des contextes pas toujours faciles), personnages aux différents caractères immédiatement reconnaissables mais tous animés d’un bon fond et musique fédératrice et entraînante.
Après une première demie-heure de tâtonnement, Arthus trouve sa vitesse de croisière qu'il ne lâchera pratiquement plus pour le reste du récit. Un élément scénaristique majeur pour moi
(la rapide découverte par les accompagnés qu'Arthus n'est pas ce qu'il prétend être),
est intelligemment amené et dissipe une gêne qui aurait pu devenir lourde dans le film : simuler devant des personnes atteintes de handicap un « non handicap ».
Malgré quelques incohérences (la scène au tribunal) et une faculté à faire du handicap un sujet essentiellement léger (les scènes de fêtes de l’histoire parallèle en Espagne font leur effet) et dénué de toute difficulté, l'humour (même si parfois vulgaire), le jeu global des acteurs (le personnage de Céline m’a beaucoup fait penser à celui de Caroline à la fin de Nos Jours Heureux, la sympathie en plus) et cette émotion palpable, due à l’envie de raconter une histoire simple mais touchante, m’ont emporté. À la fin du film, on en ressort revigoré et avec un regard plus éclairé sur ces personnes ayant ce « p’tit truc en plus ». Que demander de plus ? :-)