Alors tout d'abord ce film est un régal au niveau des images qui sont de toute beauté, la photographie y est Magnifique, les mouvements de caméra y sont classieux et sont au service d'idées de mise en scène foisonnantes avec notamment de nombreux jeux de miroirs au début du métrage qui font souvent sens avec le récit.
Les acteurs sont excellents et, rien à voir, mais L'actrice me fait physiquement énormément penser à Marina foïs.
Nous suivons un couple (kit et port) assez distant l'un de l'autre. Ils s'aiment mais font chambre à part et vivent un peu chacun leur vie.
Au final il ne font que se croiser.
Quand Ils sont ensemble ils ne sont pas sur la même longueur d'onde et quand ils peuvent enfin s'epanouir quelque chose se passe (notamment un évènement lié à Port).
Nous avons aussi au sein de ce couple une histoire sur un triangle amoureux.
Puis au cours du récit un des personnages se perd physiquement et psychologiquement dans l'infini du Sahara...
Comme ça ça paraît plutôt intéressant à suivre mais au visionnage rien n'en ressort, je n'ai pas compris le but du film, ce qu'il voulait nous raconter...
Moi j'en déduis que c'est un pamphlet anti-voyage :
-les voyages sont remplis de tentations qui détruisent l'amour, qui font s'éloigner de la réalité car ils empêchent les personnes de se poser réellement dans un lieu.
Les voyageurs restent toujours des étrangers, ils sont happés par l'exaltation du voyage qui les fait errer de chimères en chimères, sans réel but jusqu'à ce que mort s'en suive ou jusqu'à perdre la raison.
Durant tout le film je ne suis rester que spectateur de ce qui se deroulait sur mon écran.
Malgré les images magnifiques qui titillent la rétine, je ne suis resté qu'en surface de l'émotion et je n'y ai pas clairement compris ce qui m'était raconté.
Pour moi la moral anti voyage serait aussi une morale sur le fait que pour ce couple (qui fuit la grande ville de New-york, ici présentée dans un noir et blanc morose en début de métrage) :
"l'herbe n'est pas plus verte ailleurs" et qu'aussi belle soit la nature et l'architecture qui jonchent ces périples, ceux-ci ne sont qu'illusions, ils ne permettent pas de s'épanouir ni de se sentir à sa place ni de réparer les fêlures déjà presentes dans un couple.
On pourrait ainsi dire que la morale est "quand le vers est dans la pomme il continue à tout ronger peu importe où on va pour essayer de l'enlever".
L'amour effrité est ainsi irrécupérable.
Bref des morales intéressantes à mettre sur pellicule mais pas claires ni captivantes dans le film.
Dans tous les cas un film qui reste à voir pour sa beauté esthétique et ses acteurs.