Un couple américain tente de sauver son amour par un voyage dans le Sahara français. On est à la fin des années 40 et, d'ordinaire, ce genre de voyage exotique est la destination d'une classique lune de miel. Ici, Bertolucci met en scène à l'état brut les turpitudes d'une couple énigmatique à la limite de la rupture.
Une fois le décor planté, on adhère ou on rejette. Car l'intrigue sentimentale est totalement liée à un parti-pris de mise en scène somme toute assez commun. "Un thé au Sahara" est un mélange de lenteur et de langueur tout exotique, une façon de visite guidée taciturne et mélancolique.
Le travail de la photographie restitue la chaleur étouffante et la sensualité qui accompagnent le récit. Malheureusement, ces visions folkloriques et ces prises de vue aux allures de cartes postales, loin d'établir un romantisme charmant, génèrent surtout de l'ennui. De même que l'histoire du couple, ses angoisses et ses névroses, laissent le plus souvent complètement indifférent. L'approche et la mise en scène de Bertolucci ne m'ont pas convaincu.