Quand le spectateur est aussi insensible devant un Bresson qu'un acteur bressonien !!!
Avec le style très très particulier de Robert Bresson, avec moi soit ça passe totalement et on peut crier avec enthousiasme au grand film voir même au chef d'oeuvre ("Un Condamné à mort s'est échappé", admirable, un des plus grands films français !!!) ou ça ne passe pas du tout et je m'ennuie...
"Une femme douce" fait partie malheureusement de la seconde catégorie. Le ton monocorde de l'interprétation et la lenteur d'ensemble m'ont fait passer à côté d'un sujet fort, la perte d'un être aimé et qu'on a pas su aimer, et si il y a émotion sous-jacente derrière la froideur de la mise en scène elle m'a pas touché.
Reste la première apparition d'une actrice dont le charme est très loin de me laisser insensible, Dominique Sanda dont il ne faudra pas attendre longtemps avant qu'un metteur en scène, Bernardo Bertolucci, la sublime comme peu de réalisateurs ont su sublimer leur actrice.
A part ça, je dois avouer que je suis autant resté de marbre devant ce film qu'un acteur bressonien face à n'importe quel rebondissement...