J'étais comme tout le monde un peu perplexe avant de voir le film, même si aucun des trois premiers long-métrages de Rebecca Zlotowski ne m'avait encore déplu.
Et de fait, j'ai passé un bon moment ; il faut dire que j'ai vécu toutes les vacances de ma jeunesse sur la Côte d'Azur, et forcément dès qu'une histoire se déroule entre Nice et Cannes, je suis aux anges, j'entre facilement dans un trip mélancolique, et je perds en objectivité vis à vis du film lui-même...
Par ailleurs, la dimension érotique d'"Une fille facile" (avec une Zahia Dehar en Bardot 2.0 qui sait faire monter la température) apporte une tonalité particulière à ce conte moral estival "à la Rohmer".
Un peu à la manière de "Pauline à la plage", le spectateur voit les événements à travers le regard candide de la jeune Mina Farid, naturelle et convaincante.
Le casting masculin n'est pas en reste, avec un Benoît Magimel philosophe (de comptoir) et un Nuno Lopes vénéneux.
Après, que restera-t-il de ce film quelques mois après le visionnage? Quel est véritablement le propos de Rebecca Zlotowski?
J'avoue que je reste assez dubitatif quant à ces questions...