Un thriller judiciaire qui sera parvenu à me passionner pour un dossier que je connaissais pourtant par cœur, la faute notamment à ce bon vieux Christophe Hondelatte (l'affaire Jacques Viguier, prof de droit toulousain soupçonné d'avoir fait disparaître son épouse).
Le film prend plutôt le parti de l'accusé - alors que pour ma part je le crois coupable - mais le premier film d'Antoine Raimbault montre bien justement en quoi l'intime conviction ne suffit évidemment pas pour juger un homme, et s'avère même dangereuse.
De fait, on assiste à une œuvre souvent captivante, qui parvient à la fois à divertir et à faire réfléchir, ce qui représente à mes yeux une sorte d'idéal cinématographique.
Présence massive au charisme tranquille, Olivier Gourmet fait une nouvelle fois la preuve de la sûreté de son jeu, en incarnant ici le célèbre Acquittator, alias Maître Dupont-Moretti.
Inversement, on regrettera que le personnage - fictif - joué par Marina Foïs apparaisse à ce point excessif dans son comportement, même si la comédienne excelle dans ce type de rôle borderline.
A noter qu'il existe un téléfilm français ("La disparition"), signé Jean-Xavier de Lestrade, qui traite également de l'affaire Viguier, même si en l'espèce les noms des protagonistes ont été modifiés.