Nouveau film de Ron Howard, ce dernier aurait très bien pu s'offrir une sortie en salle si la conjoncture le permettait tant il me semble cinématographique et tailler pour la salle.
On suit l'histoire vraie de J.D Vance, jeune homme ayant vécu dans l'Amérique profonde des années 90 qui en 2011, se remémore sa jeunesse dans le sud des Etats-Unis et l'ensemble du chemin parcouru depuis alors qu'il est sur le point de tenter de rejoindre la grande université Yale en fac de droit.
Adaptation des mémoires du héros, vendu à 2 millions d'exemplaires et publiées en 2016 sous le titre Hillbilly Elegy (Eligie -poème lyrique exprimant des sentiments mélancoliques - des péquenauds/bouseux), le métrage nous permet d'avoir un autre regard sur cette Amérique profonde, pauvre et désabusé tant décriée et souvent méconnue du grand public.
Porté par un brillant casting, investi corps et âme dans le sujet, ces derniers (en particulier Glenn Close et Amy Adams) nous offrent des moments d'une grâce et d'une sensibilité désarmante.
Nous nous laissons emporter dans cette histoire et nous pouvons ressortir avec passion leurs peurs, colères, tristesses, doutes ou leurs joies.
Côté réalisation, Ron Howard réussit à capturer magnifiquement des moments de vie et arrive à apporter un magnificence à ce qu'il film notamment grâce à un colorimétrie chaleureuse -rappelant une certaine forme de souvenirs teintés de mélancolie- mais aussi par un sublime alternance entre les plans décorum- servant à inscrire les protagonistes dans un cadre- et les plans serrés autour des personnages pour faire passer leurs émotions.
C'est émouvant, brillamment interprété et réalisé avec un regard dénué de jugement rétrograde sur le sujet porté à l'écran et puisant sa force sur une histoire vraie.
J'ai passé un très agréable moment et durant un instant, cela m'a permis de m'évader.
A découvrir avec plaisir.