Antoine, photographe, est un personnage ambivalent : désabusé, joyeux, cynique et tendre. Il a pour seul ami Matéo, 8 ans, le fils de sa voisine. Un matin, des notes de piano venues de l'immeuble d'en face l'emportent, une interprétation magique de Chopin. C'est Elena (Ariane Labed), jeune étudiante, pianiste et utopiste. Elle va transformer son destin.
Poelvoorde est bouleversant, il n'a jamais été aussi pudique. Son personnage est totalement en accord avec le comédien. Il nous emporte dans sa mélancolie mais aussi dans son imaginaire et pour la première fois il devient beau. Même ivrogne il reste élégant.
Le gamin (Max Baissette de Malglaive) est surprenant et tout à fait à la hauteur face à Poelvoorde. Il est d'une grande beauté et son jeu est parfait. Son amitié pour Antoine est émouvante. Ariane Labed est volontaire et fragile mais elle a, parfois, quelques faiblesses dans son jeu.
Fabienne Godet a du talent, son sens de l'observation est remarquable, notamment un passage dans le métro où toute la tristesse du monde est à bord. Son regard est sans détour sur notre solitude. Un film est superbe de mélancolie et d'espoir.
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