Décidément, Asghar Farhadi est bien le cinéaste de l'observation des comportements humains, individuels et collectifs. Sans jamais tomber dans le jugement ni de parti-pris, il décortique les rouages de la société iranienne en analysant ses tenants et ses aboutissants, en montrant les raisons personnelles ou sociétales qui poussent chaque citoyen à agir de telle ou telle façon.
A travers le "cas d'école" de cette séparation, il brosse le portrait de nombreux personnages issus de classes sociales différentes, au sein desquelles les notions de religion, de famille, d'argent ou de carrière professionnelle n'ont pas exactement la même place ni le même impact sur les choix de chacun.
Au final, Farhadi délivre une œuvre dense et complexe, qui ne laisse pas indifférent et incite au questionnement, en confrontant les problématiques relatives à nos sociétés occidentales avec celles rencontrées par les personnages du film dans le contexte iranien.
Le succès considérable d'"Une séparation", tant auprès du public que de la critique, ne semble clairement pas usurpé.