Univers sale se soldant en connerie absolue
Je ne sais pas pourquoi je regarde des trucs comme ça. Notez que ce n'est pas pire que de se prendre les pieds dans le tapis au réveil ou de vivre en coloc' avec une fan de Patrick Bruel, mais quand même... Faut avouer qu'au moins on n'est pas trompé sur la marchandise : suffit de lire ce titre magistral "Universal Soldier : le combat absolu" pour deviner qu'on ne plonge pas en plein chef-d'oeuvre du septième art... Mais quand même.
Mioche j'étais plutôt fan du premier Universal Soldier, à noter que c'est le paternel qui avait la main mise sur l'acquisition des VHS et que les souvenirs cinématographiques de ma prime jeunesse s'en ressentent. Bon, premier gros point négatif, c'est que dans le premier film de la saga, le méchant c'était Dolph Lundgren. DOLPH le frigidaire scandinave, DOLPH avec son collier d'oreilles, DOLPH à côté duquel JCVD a l'air taillé comme une allumette... Et ici les méchants ne lui arrivent pas à la cheville (ne parlons même pas du collier).
Le premier est (dés)incarné par un ex-catcheur, Bill Goldberg qui est affublé d'un air de crétin des Alpes comme il me fut rarement donné d'en voir, mais surtout comment, mais comment voulez-vous avoir peur d'un homme qui n'a pas de cou ? Bah oui, les trapèzes lui poussent directement sous les oreilles à c'monsieur, dur après ça d'être impressionnée. Moi j'ai plus envie de lui offrir une écharpe pour son anniversaire et ainsi tester sa réceptivité à l'humour.
L'autre dont j'ai la flemme de chercher le nom et sur lequel vous vous contenterez surement des infos suivantes : c'est une pâle copie de Wesley Snipes dans Demolition Man, brosse comprise et il a même le culot de se faire refroidir --ahah-- de façon similaire à la fin, de la à parler de plagiat... Ben ce méchant là, il est pas plus charismatique que l'autre et il n’apparaît que dans la dernière demie-heure, n'est pas très présent de toute façon et quand on sait qu'il est l'incarnation humaine d'une intelligence artificielle diabolique (oui oui...) comment voulez-vous qu'il n'ait ne serait-ce que l'espoir de concurrencer Dolphy, hein ?!
Z'allez dire que j'en oublie le plus important : Jean-Claude. Comment l'oublier ?! L'oeil vif, la patte leste et la truffe humide, y'a qu'à le voir quand une de ses collègue trépasse, on croirait qu'on vient de lui chiper la dernière barquette de frites à la cantine, il est ... comment dire... fidèle à lui même, mais on a connu mieux, la faute à une mise en scène mollassonne, des scènes de combat expédiées alors que c'est surement ce qui attire ses fans devant ce film et une bluette maladroite et inutile avec une journaliste aussi jolie qu'insupportable (ça ne vous rappelle rien ?).
Le pire pour le cerveau mais le top pour les zygomatiques, ça reste, soyons clair, la débilité profonde du scénario.
Luc Devereux est redevenu humain, on ne sait et on ne saura jamais comment, mais c'est l'armée américaine, sont forts les mecs, ils te l'ont ressuscité en trois coups de cuillère à pot. Il travaille dans un laboratoire où sont mis au point de nouveaux soldats universels. Qui a dit que l'homme apprend de ses erreurs ?
Il est veuf, de qui on ne le sait pas et est père d'une petite fille, histoire d'étoffer un peu le personnage.
Bien sur ces nouvelles expérimentations vont foirer, l'ordinateur mis au point pour gérer les moindres faits et gestes des machines à tuer se rebelle et prend le contrôle du labo, près à... Ben on ne sait jamais vraiment quel but il veut atteindre. Mais il est pas content pour sur !
Vous vous dites que l'histoire pourrait être vite torchée si on réduisait le laboratoire en tas de gravas, mais ce dernier sert aussi de lieu de stockage a de dangereux produits toxique, c'est ballot ! Vous trouvez cela totalement improbable ? Attendez qu'on vous parle de la super mousse sensée maintenir ces produits au sol et les empêcher de se répandre...
En fait c'est n'importe quoi du début à la fin mais je désire partager avec vous LE moment du film :
Sortant du laboratoire, JC et sa nouvelle copine journaleuse doivent à tout prix trouver une connexion internet pour tenter de hacker la faramineuse intelligence artificielle qui est en passe de leur botter le fion. Car JCVD te hacke des logiciels hyper sophistiqués en faisant ctrl+alt+suppr avec deux doigts, hein. Solution apportée par notre homme : arrêtons-nous dans ce club de strip-tease, il y a toujours des ordinateurs reliés à internet dans les clubs de strip-tease ! (Mais !!! ??? !!??) Et le tout de se terminer en baston générale à laquelle participe activement moult jeunes-femmes en string et poitrines haut perché.
Logique tout ça, heureusement qu'ils n'aient pas eu besoin d'une disquette, clé USB ou autre parce qu'ils étaient fichus de débarquer dans une maison-close et je ne vous raconte pas le bordel.
Je vous laisse sur cette petite anecdote glanée sur wikipédia :
"Il est souvent désigné par ses simples initiales JCVD ou, aux États-Unis, « The Muscles from Brussels » (« Les muscles de Bruxelles », jeu de mot sur « muscles », qui se prononce ['mʌsəl], homonyme de « mussels » c'est à dire les moules).
Personnellement je ne m'en suis pas encore remise.