V/H/S 85 a été décrit comme le meilleur opus de la série ; je suis entièrement d'accord, mais malheureusement, « le meilleur » d'une série absolument nullissime constituée de véritables purges, ça ne veut pas dire grand-chose... Le film reprend la recette de ces prédécesseurs en se présentant comme du found footage ; en pratique, cela donne une succession de courts-métrages de sous-sous-sous horreur fauchée assemblés en films à sketches.
Cependant, ici, contrairement aux épisodes précédents, il semble bien que les réalisateurs aient au moins tenté de véritables productions cinématographiques, au lieu de pondre un étron et de toucher leur cachet. La qualité reste très inégale : on passe du navet total (la trame globale, les campeurs, la famille d'assassins) au nanard grand-guignolesque qui a au moins le mérite de faire rire (le court-métrage mexicain) en passant par des tentatives bizarroïdes mais tout de même honorables d'art et essai (l'artiste avec son casque de réalité virtuelle) et même des productions presque regardables (le jeune qui voit des meurtres en rêve).
Cependant, il ne faut pas non plus s'emballer. Comme hommage à l'horreur et même à l'esthétique du bis vintage, V/H/S 85 est évidemment raté, bien trop mauvais pour leur faire véritablement honneur. Reste que pour la première fois dans cette série, on ne se dit pas que tout est à jeter à la benne après visionnage, ce qui est quand même encourageant pour l'avenir...