Normalement, je poste pas trop ce que j'écris en critique, mais là, vu le nombre de bots qui soutiennent le film, je me devais de la poster.
C'est avec une grande tristesse que je me dois de noter aussi sévèrement ce film, Parce que le projet était ambitieux, aurait pu faire amener à un bon film historique français, mêlant des influences hollywoodiennes à notre culture. Le problème est que tout est raté. Que ce soit techniquement, ou artistiquement.
Déjà, techniquement, j'ai rarement vu un étalonnage aussi raté (rien que les premiers plans du film le montrent, les visages des historiens sont complètement enterrés sur leurs partis sombres), suivi de près par son mixage, tellement pourri que l'on garde des prises ratées (ou alors c'est le jeu qui fait ça). L'image suit la tendance, étant tantôt potable, tantôt illisible dans les scènes d'actions. Tout le monde ne peut pas être Braveheart, et prendre 2 gars sans expérience n'était sûrement pas la meilleure des idées.
Dans cette volonté de faire Braveheart sans en comprendre l'intelligence, le film subit son parti d'être un "docu-fiction". Le côté docu n'est pas assez poussé, n'apprenant jamais rien sur le personnage, changeant même certains éléments de l'histoire. Et n'est jamais assez fiction, pour emporter le spectateur dans un divertissement plaisant (pas aidé par une mise en scène à la ramasse). Pâtissant encore de son image désastreuse, et de sa vitesse de forcené se refusant à tout moment d'émotion, par peur d'ennuyer le spectateur, on ne s'attache jamais à aucun personnage. Ce ne sont que des bâtisses, des stéréotypes aussi vide qu'ennuyeux. Les acteurs sont en roue libre, en particulier Hugo Becker, que j'apprécie, mais qui, malheureusement ici, surjoue tout du long, en particulier en forçant sa voix, essayant de se rendre ultra badass.
Voulant tout faire comme les américains, mais en plus puissant, plus épique, Vaincre ou Mourir rate totalement le coche, n'étant qu'une succession infernale d'échecs, se prenant tellement au sérieux qu'il tend vers le nanar. Alors, que garder du film ? Pas grand chose, à part une tentative, certes ratée, mais honnête, et, dans l'ensemble, une diégèse qui tient la route en termes de décors et de costumes, permettant au moins au film de ne pas paraître cheap, malgré un petit budget, et un temps de tournage court (18 jours).