Bien sûr, "nobody's perfect" et ce film a des défauts, certainement liés au manque de moyens et à la rapidité de son tournage (18 jours seulement).
Il n'en demeure pas moins que "Vaincre ou mourir" déchaîne les passions, et à juste titre. Le bonheur de voir la presse de gauche s'étrangler devant ce long-métrage courageux, lyrique et épique, est déjà délicieux et constitue une raison suffisante de se ruer dans la première salle obscure qui le joue.
(et ce ne sera pas forcément facile partout !)
Je l'ai pour ma part vu le 5 février au Pathé Beaugrenelle : la salle était comble, les spectateurs trépignaient (la "préparation de la salle" pour ce film a subi un léger retard, pour raisons inconnues) et les applaudissements ont fusé durant le générique de fin.
Voilà qui m'a rassurée sur la santé mentale des Parisiens, pas totalement "macronisés" du ciboulot.
J'ai aimé l'intervention liminaire des historiens dès l'entrée qui cadre le propos du film, lui donne un vernis de sérieux historique évident. Alors on me dira sans doute que ces chercheurs ne sont que d'obscurs droitards réactionnaires qui racontent n'importe quoi, mais on se gardera bien d'analyser le pedigree des (pseudo) experts interrogés à l'inverse pour salir ce film superbe. "La paille, la poutre", telle est la devise des médias français.
Avouons que ce genre de sortie fait tressaillir une corde sensible chez tout patriote :
« Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre et notre Roi. Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors qu’est ce que c’est cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre, ils l’ont dans le cerveau, nous l’avons sous les pieds… Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur… »
Je ne vais pas entrer dans les détails de ce film de près de 2h qui se concentre autour de la figure de Charette, un général héroïque derrière lequel se rangea la "race rebelle" des Vendéens. Un héros de notre glorieuse Histoire que la République et ses manuels d'histoire ont plutôt cherché à faire disparaître... Et pour cause !
L'hystérie "républicaine" actuelle face à ce film en dit long sur le caractère hautement subversif de cette page de l'histoire de France qui devrait être vue par 67M de personnes.
Je garderai longtemps en mémoire plusieurs choses :
- les ignobles (et "bien" nommées) "Colonnes infernales" de la Ripoublique, chargées de massacrer, égorger, violer les femmes, brûler les villages, noyer les enfants... 40 000 victimes, alors même qu'un traité de paix avait été conclu
- 200 000 morts suite aux soulèvements vendéens... Et on ne parlerait pas de génocide ?
- Louis XVII enfant, sacrifié par la trahison
- "Je meurs debout" de Charette, qui pensait que ces soulèvements n'étaient sans doute qu'un début pour l'histoire de France
"Pour Dieu et pour le Roy!"
Les spectateurs ont été choqués par les chiffres (méconnus) qui défilent à la fin. Merci aux réalisateurs de nous faire gagner en culture et en lucidité sur le vrai visage de cet invraisemblable totem qu'est la République actuellement et qui (si le monde tournait rond) devrait disparaître sur-le-champ, compte tenu du mal qu'elle a fait. Dressons donc un bilan, tiens !
La France ne s'est en fait jamais moins bien portée que depuis la Révolution.
Tout va de Charybde en Scylla.
« On a tué notre roi, on a chassé nos prêtres et vendu les biens de notre Eglise, où est l’argent, ils ont tout mangé, ils veulent maintenant notre corps ; non ils ne les auront pas."
L'actualité de ce film, le courage qu'il fallait pour ouvrir cette page héroïque et tragique que la "République" ne saurait voir, le charisme et le sex-appeal d'Hugo Becker, la qualité des dialogues et des réflexions, (tous très écrits, inspirants, épiques), la puissance des scènes de bataille, l'hommage à la "race rebelle" de Vendée, le sens de l'honneur et du sacré...
... font de ce "Vaincre ou mourir" de Vincent Mottez & Paul Mignot une superbe réussite, à la hauteur de la gloire qui devrait s'attacher à certains épisodes de notre Histoire française, unique au monde.
Puisse ce film flamboyant et plein de panache se frayer un chemin dans les cœurs et infuser les esprits !
Et, face à la censure médiatique et aux intimidations pathétiques, se rappeler les mots de Charette :
"On n'abdique pas l'honneur d'être une cible"
& et les mots gravés sur son épée :
"Je ne cède jamais."