De Pascal Thomas, je ne connais pratiquement que ses films récents, des adaptations d'Agatha Christie assez médiocres à mon goût, mais dont le succès lui ont permis de retrouver régulièrement le chemin des plateaux, après deux décennies de vaches maigres.
Thomas s'attaque cette fois à la romancière Ruth Rendell, restant ainsi dans sa fibre british et décalée : le réalisateur installe son intrigue vaguement policière (on sait d'emblée que le personnage principal finit assassiné) dans un grand immeuble parisien, au sein duquel gravite une population bigarrée.
Ce voisinage déjanté, mais apparemment soudé, finit par laisser apparaître ses failles, notamment après l'arrivée d'un groupe de mystérieux Chinois dans la maison d'à côté.
Pascal Thomas propose donc un mélange artificiel de comédie, de drame et de polar qui vaut surtout par son imposant casting (notamment Vincent Rottiers, Marie Gillain, Géraldine Chaplin...) et par son atmosphère singulière et foutraque, parfois proche de la bande dessinée.
Au final, "Valentin Valentin" se laisse suivre de façon pas trop désagréable, mais ne présente pas franchement d'intérêt, et risque d'agacer le spectateur lambda : on sent trop le film français torché à la cool entre vieux copains du métier (Bonitzer père et fille, Lafaurie mère et fille, etc...).