C'est une évocation de la période glam rock en Grande Bretagne, au début des années 70. C'est totalement fictionnel, mais il n'est pas difficile de reconnaître derrière certains personnages des figures bien réelles, tels David Bowie et Iggy Pop (ce qui est raconté d'eux, et des autres artistes évoqués relève néanmoins de la fiction et ne peut être pris pour tentative de biographie, même décalée). La reconstitution est parfaite, et l'interprétation excellente.
On pourra peut-être regretter que le scénario relève parfois de l'invraisemblable (que ce soit cette remontée dans le temps jusqu'à Oscar Wilde ( à travers une histoire de bague qui passe de mains en mains et ressemble à celle qu'on voit Wilde porter sur certaines photos) ou même l'histoire de l'artiste qui se "suicide" (musicalement) pour réapparaître 10 ans plus tard, sous une autre identité , sans que personne ne se doute de quelque chose. Une histoire plus simple, et plus réaliste, centrée uniquement sur la période glam, aurait amélioré les choses. Le film appuie peut-être un peu trop sur la thématique homosexuelle (qui parcourt toute l'histoire, depuis l'allusion à Oscar Wilde); le glam, ce n'est pas que ça.
Mais j'ai apprécié le film tel qu'il est, car il nous replonge dans l'ambiance de l'époque, et j'aime cette musique (ce qu'on entend dans le film, c'est pour la plupart des morceaux écrits spécialement, et interprétés par des artistes typés rock indépendant , voire grunge, mais là aussi la reconstitution est parfaite).
Ce sont sans doute des problèmes de droits (et de cohérence, puisque les personnages sont fictifs) qui ont empêché le film d'utiliser les titres des stars glam de l'époque.
Il existe un titre Velvet Goldmine (Bowie, à la base une face B de 45 tours, mais qu'on peut retrouver dans des compilations), mais il n'a pas été utilisé pour le film, même pas pour le générique.