Encore un classique de l'horreur que je découvre par le biais de son reboot contemporain.
Je savais seulement que la franchise "Vendredi 13" était prolifique mais terriblement médiocre, aucun opus ne ressortant véritablement parmi la dizaine de slashers réalisés.
Marcus Nispel, déjà auteur du (décevant) reboot de "Texas chainsaw massacre", choisit donc de compiler plusieurs volets de la franchise pour proposer une version indéniablement sympathique des aventures de Jason Voorhees.
Générosité, c'est le maître-mot de ce nouveau "Vendredi 13" ; le réalisateur allemand a bien compris quel était le public visé, et lui offre ce qu'il était venu voir. C'est à dire des mises à mort sanglantes, si possible originales, du gore, des clichés assumés, une poignée de punchlines rigolotes et quelques plans nichons. Rien de transcendant bien sûr, mais le spectateur ne se sent pas floué.
Cette générosité se vérifie aussi au cours d'une introduction d'un gros quart d'heure, qui n'est en réalité qu'une mise en bouche factice, l'histoire reprenant juste après avec un nouveau groupe de jeunes gens venus s'encanailler le temps d'un week-end à Crystal Lake.
On retrouve le beau gosse arrogant détestable, les bimbos écervelées, la nana plus sensible, mais aussi le black rigolo et l'asiatique obsédé sexuel.
On pourra reprocher au film ce grand nombre de personnages, qui casse le rythme et suscite quelques longueurs, mais de toute façon on n'est pas là pour ressentir une quelconque empathie, on veut surtout les voir se faire massacrer.
La réalisation de Nispel s'avère plutôt de bonne tenue, avec quelques jolies séquences diurnes, et une lisibilité correcte lors des affrontements nocturnes.
La principale limite gênante de "Vendredi 13" tient à sa nature de slasher dont on connaît déjà le meurtrier, et à une scène finale facile et un peu gratuite.