Je commencerai par dire que vous n'avez aucune excuse pour ne pas voir ce film. Il dure une heure, vous la prenez parce que de toute façon vous n'avez rien de mieux à faire, et vous allez voir ce petit bijoux. Ne serait ce que pour la scène d'ouverture magnifique, nous laissant le temps d'apprécier entièrement un morceau de piano, et qui nous permet, au passage, de découvrir les personnages par leurs réactions. On voit à des kilomètres le mec grognon, on devine la fille en L qui est un peu perchée et ainsi de suite. Il n'y a franchement que chez Trueba qu'on peut voir ça.
Une fois le film lancé, force est de constater que le réalisateur de La reconquista, n'a pas perdu la main, il arrive toujours à toucher juste dans les relations entre ses personnages. Il arrive très bien à saisir ce petit moment de gêne, où l'on ne sait plus trop quoi se dire après une longue pause dans une relation amicale, ce n'est pas facile mais ils font des efforts et c'est infiniment émouvant de les voir se démener pour retrouver ce petit quelque chose d'authentique.
Ces même amis qui, six mois plus tard, se retrouvent à la campagne et parle d'un livre vaseux autour d'une bonne table. J'ai adoré cette scène car je me suis doublement identifié. Premièrement à la fille un peu trop enthousiaste qui parle avec trop de ferveur d'un livre dont tout le monde s'en fout. Et deuxièmement au mec qui résume ça a "eh gégé, tout ça c'est la capitalisme... eh non mais tout ça, ça veut juste dire qu'on pollue" *burp + odeur de bière*.
Seule chose que je reproche peut être un peu au film, c'est la fin. Est ce que je ne l'ai pas aimé, pas vraiment. A vrai dire je ne l'ai surtout pas compris, ça laisse une gros point d'interrogation sur le film, après tout, pourquoi pas.
Petit bonus : j'ai adoré le personnage du mec relou qui n'écoute pas vraiment la musique, qui taille ses amis quand il rentre chez lui et qui est toujours un peu gronchon et qui n'arrête pas de parler pendant que sa copine essaye de ce concentrer sur sa lecture (merde !). C'est sûrement son imperfection qui le rapproche de nous et qui, par ce fait, nous attendrit jusqu'à ce qu'on devienne des flaques de guimauve.