Trueba possède ce talent de réussir à faire comprendre toute les émotions humaines sur un visage en le filmant juste assez longtemps pour qu'il devienne sublime.
S'ouvrant sur une scène musicale d'une grâce absolue, le film utilise à merveille son format 4:3 pour mettre en scène ces couples d'amis et leurs retrouvaille balbutiante noyées dans les thèmes récurant du réalisateur.
Alors, quelque simples dialogues, qu'on mariera à la simplicité des cadres, suffiront à faire comprendre la routine d'un couple citadin que le temps a flétri, les doutes que l'on a par rapport à ses choix de vie, l'ennui ressenti pendant que d'autres sont transcendés et surtout la gène. La gène de ne pas savoir quoi dire ni faire avec des personnes que le temps a éloigné à l'instar de cette amourette d'été reformée dans Les Exilés Romantiques (2015).
Fidèle à ses acteurs, c'est toujours un plaisir de les retrouver évoluant dans sa filmographie en livrant toujours des variations du même rôle: Les leurs.
Mention honorable a Itsaso Arana dont chaque rôle semble être son plus grand.
Malgré tout cette fin dénote;
Pas vraiment utile voir un peu vulgaire, pourquoi briser aussi fort le 4eme mur ? Trueba aime jouer avec le réel et la fiction, mais quand son film dépeint aussi bien le réel pourquoi vouloir rappeler qu'il est fiction ?