Que c'est bon de voir se relancer grâce à la magie du web participatif une fiction que j'ai adulé étant adolescent. Veronica Mars est revenue !
Et ce retour, Rob Thomas le pose également dans l'écriture du film, à la façon western: Veronica est à New York, Logan a besoin d'aide, elle prend donc l'avion direction l'ouest. Nous sommes donc 9 ans après la fin de la série, Veronica est parti depuis... 9 ans de Neptune, et a abandonné son job d'enquêtrice à temps partiel pour se consacrer pleinement à ses études. Elle est donc sur le point de devenir avocate dans un grand cabinet new-yorkais, quand Logan l'appelle pour lui demander de l'aide. On l'accuse en effet d'avoir tuer sa petite amie, ce qu'il nie farouchement.
Rob Thomas est friand de références cinémas, il a tourné sa série comme une immense fresque noire, à la manière des films policiers des années 40. Avec son film, il en fait cette fois un western moderne, avec temporalité longue, semblant de police et shérif tout puissant qui ne fait régner que son ordre. Le film fait donc écho à la série, avec les retours plus ou moins importants de tout les personnages de la série, avec en point d'orgue cette enquête qui va faire ressurgir une vieille histoire.
Le film n'est pas une merveille, il faut bien le dire. Il déçoit même sur la fin, nous empêchant de savourer un gros morceau en préparation. Faut-il croire que Rob Thomas aime les histoires sans réelles conclusions ? Peut être. Il a en tout cas le mérite de combler ses 9 ans de vide de la meilleure des façon: en résumant ce qu'il s'est passé, à la manière d'une réunion d'anciens lycéens qui se retrouvent en se disant vite fait ce qu'ils sont devenus avec le temps. Nous sommes avec ces personnages, comme eux, des anciens étudiants qui retrouvons des vieilles connaissances. Et ça fait plaisir.
Le film est entièrement tourné autour du personnage de Veronica Mars, ce qu'elle a perdue d'elle même en ne se plongeant plus dans les travers humains avec ses investigations. Elle a essayé de passer de l'autre coté comme elle dit, mais elle ne peut pas. Une magnifique tirade sortira de cette voix off qui ne nous quitte pas, et qui résume bien son personnage: "Je me roulais auparavant dans la boue, mais en me lavant, je me suis vue telle que je suis. Et si j'aimais finalement me rouler dans la boue ? Autant l'accepter, que d'y renoncer".
Bref, ce n'est pas le film de l'année, mais c'est LE film pour tout les fans inconditionnels de la série. Celui qui peut enfin mettre un final sur cette œuvre qui nous a tous accompagné. Ou pas.