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Vers la joie est l'un des premiers films du Maître suédois.
Quand il débute le tournage de ce métrage, il ne fait ce métier que depuis 4 ans et cherche encore ses marques.
D'ailleurs, on peut considérer que ce film est l'un des plus réaliste de sa carrière. Il n'essaie pas d'expliquer mais il filme les choses telles qu'elles sont.
Le jeune et talentueux Stig est amoureux de la jeune et jolie Martha. Ils travaillent dans la même formation et lui voudrait bien la lutiner. elle se refuse, cherchant à s'assurer des sentiments qu'il a à son égard. Il la convainc, il emménage chez elle et le couple songe bientôt à se marier.
Là, la bassesse masculine entre en jeu. Les lâchetés, les fuites en avant. Il se montre égoïste, refuse de vraiment construire, s'engager. D'ailleurs le privé (la vie du couple) interfère toujours sur le travail de la musique.
C'est en répétant qu'il apprend la mort de sa femme (première scène du film donc pas de spoil), quand elle accouche de ses enfants, il est en répétition, il reprochera ses échecs professionnels à sa femme. D'ailleurs la musique est ici un personnage à part entière.
La construction en flash back montre que cet homme qui a fait des promesses (du vent qu'il a laissé s'envoler) ne communique plus, n'entretient plus le lien qui s'est construit. Son corps ne l'attire plus depuis qu'elle est devenue mère et il la regarde avec mépris.
Quand elle lui rappelle les mots qu'il a prononcés, il lui reproche de le culpabiliser...
C'est l'impasse ! Le silence qui s'installe entre eux est bien plus éloquent que les dialogues de sourds qui ne mènent à rien.
Nous assistons donc ici à la naissance, à l'épanouissement à la destruction, à la refloraison (grâce à elle et à sa volonté de se battre. Lui la laisse faire, reste passif, cesse juste de la tromper car sa maîtresse l'a ridiculisé.
Un Bergman mineur certes mais loin d'être négligeable.