Sorti en 2001, "Vidocq" était à la fois ambitieux et audacieux sur le papier. Premier long-métrage tourné en numérique (coiffant au poteau George Lucas et son "Star Wars Episode II"), doté d'un gros budget, s'intéressant à une période trouble (les Trois Glorieuses) et à un personnage historique fort de la culture populaire française (Vidocq, l'ancien bagnard devenu policier d'élite), et porté par des noms connus. Quid du résultat ? Une bouillie infâme et indigeste, aussi moche que maladroite !
Les images numériques sont immondes, le montage chaotique est rempli de gros plans huileux (les scènes de combat sont particulièrement illisibles), et les effets ont terriblement mal vieilli. Sans parler du scénario artificiel et bancal bourré de flash-back à tiroirs, et des acteurs à l'ouest. C'est simple, à part Gérard Depardieu qui donne le change, tous les autres semblent perdus... S'agissant du premier film de Pitof, technicien à la base, cela est compréhensible mais non excusable.
De même, la volonté de faire du numérique et de casser les codes de la pellicule à l'époque est salutaire et courageuse, mais cela n'exonère pas le résultat final de faire preuve de qualité ! Restent des décors très travaillés, mélangeant steam-punk et reconstitution du Paris de 1830...