Gabrielle se présente comme stagiaire dans les bureaux en ébullition d'une prestigieuse émission de reportages (style Envoyé spécial).
Sans véritable formation mais avec un certain talent dans l'art de réparer des trucs... elle s'intègre assez facilement au sein d’une équipe de journalistes aguerris. En immersion comme nous elle découvre l'alternance du métier de grands reporters entre prise de paroles, interviews choc à la télé, reportages sur le terrain là où ça chauffe, exigence de la direction qui veut des résultats et frénésie de la salle de rédaction.
Dommage que la réalisatrice ait lesté son film très tonique avec l'amorce d'une romance absolument improbable et sans intérêt (Alice et Roschdy ont 25 ans d'écart... on y croit pas un instant). Il n'en reste pas moins un film digne d'intérêt qui nous plonge dans le quotidien pas évident et souvent dangereux de ces reporters qui doivent délaisser parfois leur métier d'hommes et de femmes de terrain pour des sujets annexes qui ne les intéressent pas (la mode, le véganisme...) mais qui rapportent des spectateurs à la chaîne.
Les acteurs se donnent à fond sont épatants et sont vraiment crédibles même si (l'excellente) Alice Isaaz fait un peu ici office d'observatrice et que Pascale Arbillot en fait un peu trop en "patronne" aux attitudes masculines. Le grand Roschdy se voit offrir sa petite scène (inutile mais) étourdissante : le Boléro de Ravel façon Jorge Donn (un régal pour les yeux). Jean-Claude Richet, le reporter un peu cracra, à côté de la plaque, accro aux Tramadol mais génial et percutant est hyper drôle. Pierre Lottin est de plus en plus intéressant et Vincent Elbaz toujours aussi craquant et excellent.
La dernière scène et les dernières images mettent en joie... (ne pas quitter la salle avant la fin du générique).