Trois agents britanniques sont tués, ils enquêtaient sur un trafic de drogue entre l'île de San Monique aux Caraïbes, la Nouvelle Orléans et New York, auquel sont mêlés un certain Kananga, représentant de San Monique aux Nations Unies, et un certain Mister Big, baron de la drogue à Harlem. James Bond est envoyé pour finir l'enquête.
Changement clair de ton pour la série, c'est la star de The Persuaders et du Saint, au flegme qui agace, fait rire ou séduit, c'est selon, qui incarnera l'agent britannique : Moore, Roger Moore. Le voici donc catapulté dans un monde bizarre, entre voyance au tarot, clichés de la blacksploitation (très en vogue au début des années 70 visiblement) et vaudou fantaisiste (le baron Samedi, incarné par Geoffrey Holder, au rire si particulier), sans oublier la Louisiane et ses fanfares de jazz d'enterrement.
C'est assez drôle de voir Bond fringué comme le duc d'Edimbourg entrant dans un bar de Harlem... comme si de rien n'était, souriant et flegmatique, avec une bonne douzaine de loubards (tous complices de l'ennemi) le fusillant du regard. Ce Moore, on l'adore ou on le déteste. Le tout donne quand même une assez étrange impression de série télévisée des années 70, en fait on dirait que c'est filmé comme un épisode de Starsky et Hutch, et en plus Desmond Llewelyn (Q) manque à l'appel... Jane Seymour est mignonne, mais elle ne sert vraiment pas à grand chose.
La bande originale de George Martin (le "cinquième Beatle") est assez éloignée des standards de John Barry, mais le thème de Paul McCartney et des Wings (ET PAS DES BEATLES BON SANG DE BON DIEU!) n'en demeure pas moins inoubliable.
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