Un drame psychologique captivant, réaliste, bouleversant et magnifié par de très bons acteurs...

Voie rapide (2012) n’a absolument rien à voir avec les films habituels sur le tuning tels que Fast and Furious (2001) ou encore Autoroute racer (2004). Si la typographie du générique de début et les images de voitures customisées vous mettent dans l’ambiance, les amateurs (les vrais) de tuning risquent fort d’être déçu, pour les autres, ce sera alors un grand soulagement de ne pas avoir affaire à un énième film sur une tendance beauf, voir ringarde. Pour son premier long-métrage, Christophe Sahr dépeint avec une telle véracité l’univers dans lequel ses personnages évoluent, que l’on croirait avoir affaire à un énième reportage de "Confessions Intimes" où l’un des membres du couple voue une passion dévorante pour son bolide qu’il chérit nuit & jour. Ici, on fait la connaissance d’un jeune couple (ils ont tous deux la vingtaine) et ils sont parent d’une petite fille. Ils forment un beau couple, l’ennui c’est qu’Alex a une passion dévorante (et destructrice), il est un grand passionné de tuning et passe le plus clair de son temps avec sa voiture ou son meilleur ami mécanicien (c’est une échappatoire à sa vie de couple). Rachel commence à ne plus supporter cette situation, d’autant plus que depuis quelques temps, Alex devient odieux, s’isole et ne prête plus aucune attention à elle ou à sa fille. Christophe Sahr instaure rapidement un climat pesant, voir étouffant, nous laissant impuissant assister à l’éclatement de cette famille en apparence sans problème. Rare sont les premiers longs-métrages à faire preuve d’autant de maturité et de talent, et cela, Christophe Sahr le doit en grande partie grâce à deux excellents jeunes acteurs que l’on ne voit pas assez sur le devant de la scène et c’est fort regrettable car ils ont du potentiel. Johan Libéreau & Christa Theret, deux nominés au César du Meilleur espoir (lui en 2008 et elle en 2010) incarnent ce fameux couple à la dérive, Libéreau y est véritablement saisissant et mériterait d’être plus souvent sous le feu des projecteurs (sans oublier aussi la participation poignante d’Isabelle Candelier). Un drame psychologique réellement captivant, réaliste, bouleversant et magnifié par de très belles interprétations.

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RENGER
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le 29 août 2012

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RENGER

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