Comme chaque réalisation de Mel Gibson est une expérience à part entière, la déception est à la hauteur de l'attente. En effet, c'est bien parce que c'est Mel Gibson qui est à la mise en scène que je suis allé voir ce film. Au final, on ne retrouve pas sa patte. Il n'a d'habitude pas son pareil pour recréer une ambiance et ici, c'est le minimum syndical qui est fait.
On était également en droit d'attendre un peu plus de sa première rencontre avec Mark Wahlberg. Le psychopathe ridicule s'est amusant au début mais ça ne va pas beaucoup plus loin. Les tentatives d'humour sont un peu vaines...
L'originalité du film est qu'il s'agit d'un huis-clos à trois. Les deux personnages interprétés par Michelle Dockery et Topher Grace ne déméritent pas, mais on ne peut pas dire qu'on ressente une grande empathie pour les personnages.
L'histoire de corruption suggérée à travers le regard de ces deux protagonistes est plutôt pas mal mais sous exploitée, comme le maigre scénario d'ailleurs.
L’atterrissage de l'avion est pour le coup bien exécuté.
Cela ressemble donc à un film de commande, avec une implication minimale de Mel Gibson (On me dirait qu'il a juste mis son nom, je le croirais). Si cela a le mérite de permettre la réalisation de la Résurrection, ce film aura au moins eu cet intérêt.